Dans ses envolées oratoires, Philippe SALLE (ex PDG d’Elior) martelait qu’ « Elior c’est le moyen âge ! ». A peine destitué, Elior fait appel aux dirigeants de la première heure et nombre de vassaux, arrières vassaux et autres petits seigneurs réacs, pas mécontents de l’éviction d’un visionnaire, qui s’empressent de rétablir un modèle néo-féodal qui leur est cher dans l’entreprise.
Les inégalités entre salariés et la mise en exergue des classes sociales est plus que jamais d’actualité chez Elior :
- Par l’amplification d’un management autoritaire et méprisant à l’encontre des subalternes (mutations arbitraires, sanctions à outrance, harcèlement moral, intimidations…), il est vrai que dans l’arbre des relations vassaliques, on trouve aisément les bonnes âmes pour exécuter les basses oeuvres en échange de quelques petits privilèges.
- Par l’inégalité professionnelle entre hommes et femmes pratiquée dans l’entreprise.
- Par l’application de diktats tels les augmentations salariales (sic) discriminatoires, incitation à la délation, ukase relatif aux périodes de CP… autant de mesures ségrégationnistes dénoncées par la CFTC et ses homologues dans les IRP.
- Last but not least ?! : Le memo de Monsieur Éric ROUSSEL relatif à “l’engagements des frais de déplacement » qui prouve que les salariés n’ont pas tous la même valeur et surtout le même traitement… Bétaillères paillasses et vaches enragées pour les serfs, fiers destriers lits douillets et poulardes bien truffées pour nos « saigneurs » !
Comme ils se plaisent à dire « l’entreprise n’est pas une démocratie », il en faut ainsi peu de conclure qu’Elior est au mieux une monarchie, pis, une dictature… !
Dans le cadre d’une recherche globale d’économies au sein du groupe, il serait judicieux que l’effort soit généralisé, que l’équité de traitement soit la règle et que la discrimination statutaire qui sévit dans le royaume cesse rapidement faute d’une révolution…